La procédure

Procédure d'anesthésie générale

La procédure se déroule en 4 étapes :
une consultation d'anesthésie ;
une visite pré-anesthésique (la veille ou dans les heures précédant l'anesthésie)
l'anesthésie en elle-même ;
le réveil sous surveillance.

1) consultation avec l'anesthésiste
Elle se déroule quelques jours avant l'opération. Le médecin examine le patient et évalue son état de santé et peut prescrire des examens plus approfondis si nécessaire. L'anesthésiste décide alors de la technique à utiliser (ALR, AG...) et décrit au patient la procédure ainsi que les risques qu'il peut encourir. Enfin, il lui fait remplir un document et lui indique qu'il faudra jeûner avant l'opération (6 heures pour les adultes, 4 pour les enfants) ainsi que ne pas fumer (cf.risques).

2) visite de l'anesthésiste peu avant l'opération (rencontre pré-anesthésique)
Elle a lieu la veille ou le jour même de l'opération, c'est la dernière consultation avec l'anesthésiste. Elle permet de s'informer des événements qui auraient pu se dérouler entre la consultation et le jour de l'opération. L'anesthésiste rassure le patient et lui parle des derniers détails de l'opération (processus, durée). Si le patient le souhaite, on peut aussi lui donner un tranquillisant.

3) L'opération
Avant l'entrée du patient au bloc opératoire, la salle est stérilisée et les appareils médicaux sont vérifiés (appareils soit à usage unique, soit stérilisés, soit désinfectés). De plus, le patient doit déposer tous ses objets de valeur dans sa chambre avant d'entrer dans le bloc opératoire.
Ensuite L'anesthésiste injecte dans la veine (injection intraveineuse) un anesthésiant composé de trois types de médicaments : un hypnotique qui provoque la perte de conscience du patient et le maintient dans cet état, un analgésique qui atténue la douleur et un curare qui relâche les muscles pour éviter tout mouvement brusque du patient pendant son sommeil.
Une fois endormi, le patient subit une intubation par la bouche  (intubation orotrachéale) ou par le nez (intubation nasotrachéale)  grâce à un tube endotrachéal.
Durant l'intubation, le patient est en apnée. On fait donc une préoxygénation (consiste à faire respirer seulement du dioxygène au patient pour que ses poumons en soit complètement remplis) pour assurer l'apport en dioxygène dans le sang durant le début et la fin de la ventilation artificielle.
L'anesthésiste reste dans la salle durant toute l'opération pour vérifier le dosage des médicaments, la stabilité des signes vitaux afin que le patient ne ressente pas la douleur et soit complètement inconscient (les médicaments et anesthésiants utilisés dépendent de la personne à cause des allergies et des autres contres-indications).

4) réveil sous surveillance
Après l'intervention, on administre au patient des médicaments neutralisant les effets de paralysie, puis l'anesthésiste arrête l’apport des produits hypnotiques dans le sang pour qu'il reprenne conscience. Le tube lui permettant de respirer (endotrachéale) ainsi que l'appareil de ventilation sont retirés dès que le patient peut respirer tout seul. Ensuite, on le conduit en salle post-interventionelle (salle de réveil) où il reprendra peu à peu conscience. A son réveil, on lui fera passer certains tests (notamment de l'urine pour savoir si ses reins sont toujours fonctionnels. Enfin, on reconduit le patient dans sa chambre et on lui donne un repas léger (dû à la période de jeûne prolongé)


Anesthésie ambulatoire (le patient peut rentrer chez lui après l'intervention)
Anesthésie souvent générale mais qui peut parfois également être loco régional. Il s'agit du même procédé que le précédent mais il diffère après le réveil :
-Le patient rentre chez lui mais il ne peut pas être seul (doit obligatoirement être accompagné après l'opération).
-Le patient n'a pas le droit de conduire de véhicule et il est conseillé qu'il ne prenne pas de décision importante et qu'il n'utilise pas d'appareil potentiellement dangereux car sa vigilance peut être amoindrie à cause de l'anesthésie.
-Il doit aussi boire et manger léger. L’alcool est interdit.
-Il ne doit pas prendre de médicament qui ne lui sont pas prescrits.